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Trailer officiel

Synopsis

L’ÉTAT RÉPUBLINIAL évoque au travers de trois affaires qui ont marqué l’actualité en Guadeloupe le défaut de transparence des procédures d’enquête judiciaire puis le déni de justice auxquels sont systématiquement confrontés les proches de victimes de bavures policières dans ce département français.

À travers le témoignage de proches des victimes, de témoins, mais aussi d’avocats, d’un sociologue, d’un psychologue, d’élus guadeloupéens et d’un ancien gendarme, l’ÉTAT RÉPUBLINIAL met en lumière une défaillance récurrente grave dans l’appareil policier et judiciaire français aux Antilles. Au point de poser la question de l’aspect systémique du problème.

Réalisation

Un film de Harry Roselmack
Réalisé par David Parra Serrano

Production

© 2024 – HTO Productions / Indraline Production

Galerie photos

Les faits

Le 3 décembre 2020… Claude Jean-Pierre, 67 ans, mourrait des suites de graves blessures survenues lors d’un contrôle routier en Guadeloupe 12 jours plus tôt.

Claude-Jean-Pierre

Comme dans l’affaire Georges Floyd aux Etats-Unis, des images filmées par des caméras de la ville de Deshaies montrent une interaction violente entre deux gendarmes et la victime. Interaction au terme de laquelle Claude Jean-Pierre reste inanimé sur le bitume. Images qui n’empêchent pas le procureur de la République de Basse-Terre de requérir un non-lieu en faveur des gendarmes. D’autres affaires comparables : l’affaire Didier Assor, l’affaire Charles Henri-Salin, montrent des similitudes étonnantes… 

Durée inhabituelle des procédures, enquêtes menées à charge contre les victimes des violences meurtrières, pièces à conviction perdues, demandes de non-lieu par l’officier du ministère public : l’appareil judiciaire protégerait-il ouvertement les forces de l’ordre en Guadeloupe ? 

Le film documentaire L’ÉTAT RÉPUBLINIAL donne la parole aux proches des victimes, des familles bouleversées, qui ont dû affronter seules la perte d’un être cher et le sentiment d’injustice qui les torture, rendant ce deuil impossible. Claude Jean-Pierre, Didier Assor, Charles Henri-Salin, plus récemment Rony Cély sont des affaires qui interpellent autant sur les circonstances de la mort des victimes que sur la qualité de l’instruction judiciaire censée éclairer les circonstances de ces décès.

L’affaire Klodo

Partie 1 : Une mort suspecte

Cette première partie du film nous raconte le déroulé des faits, tels que les ont vécu les proches de Claude Jean-Pierre, entre le 21 novembre 2020 lors du contrôle routier réalisé par deux gendarmes à Deshaies sur la personne de Claude Jean-Pierre et les premiers jours qui ont suivi la mort de l’automobiliste de 67 ans.

En plus d’éléments factuels, de l’émotion des proches, on constate les premières interrogations relatives aux circonstances de ce décès qualifié d’AVP (accident sur voie publique) dans le rapport de gendarmerie et on relève de premières difficultés de procédure (notamment le dépôt de plainte).

Partie 2 : L’enquête et la vidéo

Dans cette seconde partie, la narration nous entraîne vers la description d’une enquête menée à charge contre l’automobiliste contrôlé. Les questions posées par les officiers de police judiciaire tendent à établir que la « défaillance » de Claude Jean-Pierre lors du contrôle serait liée à des évènements antérieurs à ce contrôle.

Mais un élément vient balayer cette hypothèse : les images de vidéosurveillance qui montrent la scène. Cette vidéo, rendue publique, fait basculer les proches de la victime, l’opinion publique guadeloupéenne mais pas le procureur de la République qui requiert un non-lieu dans ce dossier, ni la direction générale de la gendarmerie nationale qui entérinera la promotion en mai dernier de l’un des deux gendarmes impliqués dans ce contrôle alors que l’instruction judiciaire n’est pas achevée.

Partie 3 : Un système dans l'état

Faisant le lien entre cette affaire Claude Jean-Pierre et les affaires Charles-Henri Salin et Didier Assor, nous étayerons l’idée selon laquelle que c’est un système, reproduisant des schémas de protection des auteurs de bavures, qui existe en Guadeloupe.

Des sociologues et psychologues nous décriront un entre-soi nuisible à la conduite des enquêtes de ce type, deux avocates iront encore plus loin en dénonçant des tentatives d’intimidation, des pressions physiques exercées à leur encontre par des gardiens de la paix.